Les AVENTURES de GRIBOUILLE de la FELHOTTE

CHAPITRE 5 - b) Un beau voyage

 

 

     Installé confortablement sur le dos de mon ami l'oiseau blanc, nous décollons dans un envol des plus spectaculaires pour une destination surprise : "Tu découvriras bien assez tôt l'endroit que je souhaite visiter, tu es mon invité, profite du paysage et fais-moi confiance !" m'a chuchoté mon ami, comprenant ma curiosité.

     Un soleil resplendissant nous accompagne et portés par un courant d'air favorable, nous planons silencieusement dans un ciel limpide.

     Progressivement le paysage se transforme, nous offrant une nature légèrement voilée.

 

 

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     Ainsi, ce petit village, blotti au milieu d'immenses terres cultivées, semble protégé par les impressionnantes forêts qui l'encerclent.

     Battant à nouveau des ailes afin de reprendre de l'altitude, mon ami m'informe qu'une douleur provenant d'une ancienne blessure, va l'obliger à faire une pause plus tôt que prévu : "Nous allons faire une halte au sommet  d'une immense tour, j'y retrouverai peut être un ami de longue date, qui occupe les lieux quand les touristes ne sont pas trop nombreux !" me précise-t-il avec désinvolture.

     "Regarde, droit devant nous, cette tour noire va nous offrir une vue panoramique, je vais m'y reposer !"

 

 

 

     Nous voilà sur ce toit-terrasse, à plus de 200 m d'alltitude, découvrant une vitrine exceptionnelle du panorama parisien. La Tour Montparnasse, d'une architecture moderne, est le plus haut observatoire en plein air de Paris, qui offre des conditions de vue idéales à 360° sur la Ville des Lumières ainsi qu'un superbe point d'observation dans le ciel parisien.

     C'est mon premier gratte-ciel, je trouve que cela valait bien le détour !!!!!.......................

     Après quelques heures de repos, préparant notre départ, mon ami l'oiseau blanc aperçoit, caché derrière un grand panneau, gisant immobile et le regard éteint, un autre volatile qu'il reconnait immédiatement. "Quel malheur, il s'agit du doyen de notre groupe, je dois le secourir, me confie-t-il tristement. Nous allons le réchauffer, allongeons-nous contre lui ! "

     Réconforté par notre présence, il reprend vie lentement, parvenant à chuchoter quelques mots : "Merci les amis, je me sens déjà beaucoup mieux !" Cependant, nous décidons de le soutenir le temps qu'il faudra afin qu'il se rétablisse totalement : cherchant un peu de nourriture, le rassurant et lui confiant nos projets de voyage.

     "Je suis désolé de vous avoir retardés, sans vous je ne m'en serais pas sorti, mais à présent que je tiens sur mes pattes, tout va bien, je vous en suis éternellement reconnaissant !" nous lance-t-il d'une voix énergique et,  poursuivant ses confidences : "Je m'apprêtais à rejoindre notre groupe dans un pays du sud. Ils sont sans doute très inquiets de mon absence et je ne pense pas pouvoir voyager avant quelques jours."

     Aussitôt, n'écoutant que son bon coeur, mon ami l'oiseau blanc propose : "Nous allons te devancer et retrouver le groupe en attendant que tu puisses entreprendre ton voyage. Nous leur donnerons de tes nouvelles."

     Reprenant sereinement notre vol, je suis en admiration devant un spectacle aussi diversifié qu'étonnant. Les vastes prairies vertes succèdent aux étendues de cultures aux couleurs chatoyantes, suivies d'immenses forêts à perte de vue.

     Cependant, une émotion indescriptible m'envahit, quand la nature nous apparaît, laissant jaillir vers le ciel des sommets parés de blancs, surplombés de nids douillets sur lesquels je m'installerais volontiers.

 

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     Porté par l'exaltation de ce voyage, l'inquiétude de mon ami ne m'apparaît que tardivement, alors qu'il se met à bougonner : "Ce temps brumeux m'a désorienté, je tourne en rond et n'ai plus de repère..................... Corse du sud ou Sardaigne ??????  Je suis perdu !!!!!!!!!!

 

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     Le bon sens nous conseille : "Atterrissons, nous pourrons nous reposer et trouver notre position" lui dis-je d'une voix tremblotante, présageant de nouveaux tracas.

     Un petit immeuble nous accueille, épuisés, affamés et perdus.................................... Notre priorité : repos, ensuite nous aviserons ! Cependant, ma curiosité m'incite à jeter un coup d'oeil aux alentours ; le calme de l'endroit me rassure et, alors que l'oiseau blanc s'est déjà assoupi, je me faufile et saute vers une petite terrasse inférieure, de laquelle je pourrai peut-être rejoindre les jardins.

     Une visite approfondie des lieux s'impose : un immense parc composé de massifs fleuris et de sentiers bordés d'arbustes aux effluves étourdissantes et d'oliviers, me font oublier mon ami qui récupère de sa fatigue, là-haut sur la terrasse. Un palmier d'une hauteur impressionnante attire mon attention, une envie folle d'y grimper me suggère de prendre un élan afin de m'accrocher au tronc...................... je fonce............................. et patatra, c'est la chute...................... zut, c'est encore raté !!!!!

 

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     Je me retrouve, sonné et endolori, aux pieds d'un arbre centenaire, devant l'entrée d'une sorte de petite grotte formée par ses racines qui se développent à la surface du sol. Etonnant !!!!! j'y pénètre avec un sentiment confu de crainte et de curiosité............................

 


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     Cette cavité obscure m'attire, je m'y enfonce.................................... quand soudain, une multitude de petites lucioles virevoltent devant mes yeux, semblant m'encercler et m'emprisonner dans un faisceau lumineux. Tétanisé, je reste immobile........................ attendant l'occasion de faire demi-tour afin de me précipiter vers la sortie................  Impossible, la taille de ces petits monstres augmente à vue d'oeil, laissant deviner de longues dents acérées qui se rapprochent dangereusement.........................  AU SECOURS, AU SECOURS, je suis perdu !!!!!!!!!!!!!!!!  et à ce moment précis, ce grognement salvateur, sortant de mes entrailles, décuplant mes forces, me propulse vers l'extérieur sur une pelouse, d'où je m'enfuis sans me retourner. Ouf, je m'écroule derrière un buisson, épuisé !!!!!

     A mon réveil, je devrais me sentir soulagé, mais il n'en est rien, tous mes sens sont en alerte.....................   Afin d'échapper aux monstres dans la caverne, ma course folle m'a conduit dans un endroit minuscule, inconnu, entouré de barreaux et très isolé !!!!! Une voix d'homme me parvient : "je vais déposer la cage au chenil, et administrer un calmant à l'animal" dit-il à son collègue. Il enfonce brutalement un comprimé au fond de ma gorge et me voici transporté par un gardien, complètement immobilisé dans cette prison............... Je dois réagir : fermant les yeux et simulant un sommeil profond, car je n'ai pas avalé la drogue, j'attends, immobile, le moment propice pour m'échapper. L'homme s'affère à ranger le coffre du véhicule afin d'y déposer la cage et, me pensant endormi, il en débloque la porte et se dirige vers un hangar ; j'en profite et pousse doucement les barreaux........... à moi la liberté !!!!............ bondissant vers l'extérieur, je fonce, sans réfléchir, vers une palmeraie.

 

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     Il faudrait que je retrouve mon ami l'oiseau blanc qui doit être très inquiet de mon absence !.............. Quelle direction dois-je prendre ? Je me souviens l'avoir quitté alors qu'il se reposait sur le toit d'un bâtiment surplombant des jardins et l'immeuble dont j'aperçois la base, semble bien correspondre : c'est décidé, je me faufile par un passage sur le côté d'un muret et................ en route !..........................

     Me repérant à certains détails des jardins, il m'est à présent facile de me diriger, la seule difficulté consiste à trouver le moyen de grimper sur le toit où m'attend mon ami. Je contourne une grande terrasse et aperçois, par une porte entr'ouverte, un escalier de secours : allons-y !!!!! si j'avais des ailes comme l'oiseau blanc................................ !! Bon, encore un effort et j'y suis, ouf !

    Enfin, je retrouve mon ami, et son attitude surprenante m'inquiète : son regard interrogatif me laisse supposer qu'il n'a pas retrouvé ses esprits : "J'ai bien dormi, mais que faisons-nous ici et d'abord où sommes-nous ?" me dit-il, l'air grave. Je me lance dans un récit détaillé de notre voyage, espérant qu'un indice déclanchera ses souvenirs............... Rien à faire................ Nous voilà perdus............... !!!  "Et si nous tentions un petit survol de la région ?" lui dis-je d'une voix légère, ne dévoilant pas l'angoisse qui me gagne. Aussitôt, nous décollons et son hésitation m'affolle : il décrit de grands cercles au- dessus de l'immeuble et des jardins, sans s'en éloigner en grognant des paroles incompréhensibles !!! Il a perdu la tête, nous devons nous poser et trouver une solution !!!!!!!!!

     "Repose-toi, je suis certain que tes idées vont s'éclaircir et nous rentrerons chez nous ..........!" Ma certitude n'est que superficielle et mon coeur se serre en pensant à ma famille, mon doudou "Bébé", la petite "Tartine"..................

     "Gribouille, où es-tu ? viens !" Une voix familière me parvient, me sortant de mon rêve................  C'est la voix rassurante de maman................. Mais alors, j'ai rêvé..................... nous ne sommes pas perdus et mon ami l'oiseau blanc va très bien................ Ouf, j'ai besoin d'un remontant..............  vite, je fonce vers mes croquettes, ensuite je raconterai tout à mon doudou "bébé", ravi de constater que les travaux de rénovation de la maison sont terminés !

     L'automne montre son nez, rendant l'atmosphère plus fraîche et les soirées passées devant la cheminée à observer la danse captivante des flammes, me font découvrir un autre aspect de la vie, bien plus serein.

     Ce matin, en me balladant dans le jardin, j'ai envie de me rendre utile : repérant quelques petites bûches près de l'enclos, je décide d'en ramener quelques unes près de la maison, pour notre prochaine flambée. Une lourde tâche, mais, j'y arriverai................ En voilà une qui fera l'affaire, je la serre entre mes dents, et vite, c'est très lourd, l'emporte vers la véranda.

 

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     Très content de moi, après de nombreux transports qui m'ont épuisés, je m'installe confortablement dans une sorte d'igloo bien douillet, et plonge dans un sommeil réparateur.

 

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       RENDEZ-VOUS POUR LA SUITE AU CHAPITRE 6 - a).......................................

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

Commentaires

  • Françoise
    • 1. Françoise Le 07/11/2011
    Felicitations, c'est une histoire passionnante, c'est très bien écrit , on a envie de connaître la suite.
    Gribouille est magnifique.

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