CHAPITRE 3 - a) Premier voeu

     Sur le chemin du retour, dans ma course folle, je rencontre un génie : "calme-toi petit, et reprends courage. Pour t'aider, je t'offre de faire trois voeux, mais réfléchis bien car tu ne pourras plus jamais en changer !" me dit-il.

     "Trois voeux ? Je ne sais pas, il n'y en a qu'un, génie, c'est celui de retrouver ma copine Tartine saine et sauve."

     "Soit, petit. Ton premier voeu sera exhaussé : lorsque ton chemin rencontrera un étalon à la robe auburn, se purifiant au jet d'eau, ton amie sera très proche. Tu me feras signe pour tes deux autres voeux, le moment venu !"

     Et le génie disparaît dans un souffle très doux, comme il m'est apparu.

     Une nouvelle énigme à élucider, à laquelle je ne comprends pas grand chose. Cependant la solution se trouve près des chevaux, c'est certain.

     Les écuries se dessinent au loin et l'inquiétude me gagne à nouveau. Ai-je rêvé le génie ? C'est impossible, il était bien présent. Ma course est interrompue par une douleur insupportable à une de mes pattes. Une griffe s'est retournée mettant la chair à vif, je saigne. Zut, j'ai mal, mais je continue !!!

     A mon arrivée, le géant m'accueille sur la terrasse, l'air interrogatif.

     Il écoute, surpris, le récit de ma rencontre inattendue avec le génie et me propose gentiment son aide. "Ne nous précipitons pas sans réfléchir" grogne-t-il. Je suis de son avis, en effet chaque mot de l'énigme a une importance. Dans un premier temps, je décide de visiter le moindre recoin des écuries et des hangars.

     Me répétant l'enigme du génie, je scrute attentivement les abords de chaque bâtiment, poussant ma concentration à son extrême. Accompagné du géant, nous escaladons une petite colline du haut de laquelle le panorama est vaste, quand sur ma droite je découvre un ruisseau...  mais aucune trace de jet d'eau ni de cheval.

     En redescendant vers les écuries, le géant m'avoue son découragement. Je continue donc seul, encore poussé par un espoir très mince.

     Coupant mon élan, maman m'annonce que nous rentrons à la maison.......  Non, non et non, pas maintenant, si près du but, ce n'est pas possible ! Mais rien à faire, elle m'installe dans son engin à quatre roues. Je suis très contrarié !!!! si bien que dès mon arrivée, je vais bouder dans mon jardin, près d'un gros bouquet.

     Tiens, du linge étendu se met à bouger avec le vent, m'empêchant de m'assoupir. En quelques sauts répétés, je parviens à en décrocher plus de la moitié pour l'entasser sur le chemin de la terrasse. Au moins maman sera débarrassée de cette corvée !!! Bon, satisfait de ma bonne action, je m'endors en pensant à la phrase du génie, quand des cris me réveillent brutalement........  Oh la la, j'ai encore dû faire une grosse bêtise !!!!!!

     Cet incident passé, je me retrouve à nouveau installé dans cet engin à quatre roues ; peut-être prendrons-nous la direction des écuries ??

     Hélas, hélas, trois fois hélas !! Non seulement mécontent de ne pas pouvoir continuer mes recherches, me voilà encore une fois, coincé dans cet espèce de sac, que maman trouve absolument pratique........ Pratique ????? Moi je dirais plutôt "détestable" !!!! et ce n'est pas terminé, elle nous range, le sac et moi, sur une carriole à roulettes pour arriver dans un endroit immense, bruyant et rempli de personnes poussant elles aussi le même chariot, mais je ne vois aucun petit chien à l'intérieur !!! Je ne comprends rien, et je veux descendre de ce perchoir !!!!

     Tout compte fait, ma ballade sur ce perchoir devient plutôt agréable : en effet, en les croisant, certaines personnes s'approchent de moi, l'air attendri, et en me prodiguant quelques caresses, me murmurent : "tu es bien installé, que tu es mignon et sage !". Ces épisodes intéressants me réconcilient définitivement avec ce drôle de sac.

               RENDEZ-VOUS POUR LA SUITE AU CHAPITRE 3 - b)..............................