CHAPITRE 2 - b) Disparition

     Aujourd'hui nous prenons la route en direction du grand hangar et je suis très impatient, ma copine Tartine doit m'attendre.

     La grande salle est vide aussi nous nous dirigeons vers les écuries. Les personnes habituelles y sont en plein travail, remplacement de la paille, brossage des chevaux, mais je n'aperçois pas la petite chienne. Pendant que maman salue une cavalière, je m'échappe vers l'écurie des poneys, mais toujours rien !! où est-elle ? Une idée me traverse l'esprit : je vais chercher près de la rivière où nous nous sommes rafraichis dernièrement.

     Dommage, elle ne s'y trouve pas non plus. Cependant, je suis intrigué par de gros oiseaux surprenants posés sur l'eau : je comprends, ils prennent un peu de repos avant de repartir vers des contrées lointaines. Je décide d'attendre avec eux et, le moment venu, en choisirai un qui m'emmènera à la recherche de Tartine.

     Ma vigilance faiblit un instant ; je m'assoupis et découvre à mon réveil qu'il ne reste plus qu'un seul oiseau blanc.

     "S'il te plait, peux-tu m'emmener à la recherche de ma petite copine Tartine ?"

     Penchant son long cou gracieux, il se rapproche de moi ; d'un saut leste, je m'installe sur son dos et il s'élance majestueusement vers le ciel.

     Découvrant des paysages sublimes, nous volons ainsi de longues heures. Tantôt nous traversons quelques nuages, et c'est l'obscurité, tantôt un soleil resplendissant nous accompagne. En bas, d'immenses étendues de couleurs différentes et inattendues s'offrent à nos yeux : à droite, un jaune chaud et lumineux longe une immense prairie verte ; à gauche, c'est une forêt où des nuances de vert se relayent en cascade.

     Ce long voyage merveilleux me transporte de joie et j'en oublie presque son but : retrouver Tartine.

     Nous passons au dessus d'une étendue d'eau qui n'en finit pas, puis le paysage change. C'est là que l'oiseau blanc amorce une descente pour amerrir lentement. "Je vais me reposer ici, me dit-il, fais tes recherches et viens me retrouver avant la nuit". Je me précipite sur la terre ferme et explore l'endroit où une intéressante végétation suscite ma curiosité.

     Mais où suis-je ? Et Tartine où est-elle ? Et puis surtout, où est maman ??

     Rempli d'inquiétude, je renifle minutieusement les lieux, dans le but d'y retrouver une odeur familière.......... M'engageant sur un chemin rocailleux, j'aperçois au loin quelques maisons et reprends espoir. Je marche déjà depuis des heures, il fait chaud. Le premier petit village que je traverse semble assez désert et sombre. Les ruelles pavées sont étroites et les maisons rapprochées apportent une certaine fraîcheur. Je me trouve à présent sur une place accueillante, au nom plutôt suggestif :

     Plantés çà et là, des arbres dont les branches descendent en arceau, offrent des espaces ombragés où je décide de prendre un peu de repos.

     Ouf, épuisé, les pattes endolories, je m'écroule !!!!

               RENDEZ-VOUS POUR LA SUITE AU CHAPITRE 2 - c) .................................